lundi 22 juin 2015

L’Ecosse : le mieux et le moins bien !

Nous avons trouvé une Wifi qui marche sur Canna. Danièle développe donc l'article précédent.

L’escale de Mallaig a été courte mais relativement efficace : courses (avec un choix limité), lessive, promenade pas trop arrosée, et accès Internet via un resto le soir. Nous avons renoncé à la douche à 2,50 livres et en avons prise une sur le bateau. Mallaig est d’abord un port de pêche puis un centre de départ touristique vers les îles ou Glasgow avec le train à vapeur de Harry Potter. La place faite à la plaisance est encore comptée.
Nous repartons donc le lendemain, vendredi 19 juin. Le temps est constant : gris et humide, voire froid. Mais le vent est plutôt sympa : il nous emmène en 4 heures près de l’île de Rum juste avant de tomber. La baie est immense et déserte : pas de problème pour poser l’ancre ! Nous nous risquons pour une marche de découverte, malgré un taux d’humidité élevé. 

Rum au mois de juin...
L’île paraît magnifique, avec son hôtel-château (en mauvais état), ses chutes d’eau ses sommets, mais nous n’en voyons que les 150 mètres les plus bas, le reste est dans le nuages… Nous continuons à monter sur un chemin gorgé d’eau, et les chaussures de marche de Daniel sont bientôt trempées… Nous arrivons presque au sommet local que nous visions quand la limite basse des nuages nous rattrape : inutile de continuer plus haut, nous ne verrons rien et risquons de perdre de vue le chemin de retour… Plusieurs navires sont maintenant mouillés dans la baie, dont une bateau français que nous avons croisé à plusieurs reprises : apéro sympa !
Nous aurions bien envie d’explorer Rum plus avant, mais le plafond est toujours aussi bas samedi 20 juin : nous mettons le cap sur une île plus plate, Soay qui nous a été chaudement recommandée par des navigateurs locaux. Nous levons l’ancre et les 50 kg d’algues qui y sont accrochés avec 6h45, et salués par une petite colonie de phoques. Le vent est juste suffisant pour nous faire parcourir les 10 nautiques. Juste avant le dernier virage à droite qui nous permettra de prendre le chenal entre les îles de Skye et de Soay, nous voyons un grand labbe se poser sur l’eau tout près de nous… Il se rapproche à plusieurs reprises… Puis sans doute satisfait de nous voir battre en retraite s’en retourne vers son nid. Mais il est pour nous temps d’abattre la grand’voile et notre manœuvre doit lui paraître menaçante, puisqu’il revient dare-dare et se pose à 20 mètres devant l’étrave… Toujours impressionnant cet oiseau !
Juste avant d’entrer dans le mouillage nous apercevons une loutre… L’entrée dans le mouillage est un peu tendue : les relevés cartographiques sont toujours aussi imprécis, mais cette fois-ci nous disposons d’alignements à terre pour nous aider à passer (à mare presque haute) la barre qui obstrue complètement le mouillage à marée basse. Ce n’est pas très large mais superbe ! Un bateau de pêche y a son mouillage permanent, et des maisons abandonnées nous tiennent compagnie. 
Des voisins bruyants
Nous avons cependant des voisins particulièrement bruyants : un HLM de hérons nichés en nombre dans des arbres à 100 mètres du bateau. Ils se battent régulièrement et leurs cris sont aussi rauques que puissants…
Le mouillage de Soay
Le seuil à l'entrée est à zéro à basse mer...
Nous débarquons pour une marche dont nous savons qu’elle sera humide : cette fois-ci, nous décidons de garder nos bottes : moins confortables, mais plus adaptées ! L’île de Soay est beaucoup plus petite. Elle comporte pas mal de maisons plus ou moins abandonnées, mais nous en avons vu 3 qui semblaient habitées. Personne ne s’est montré, et nous avons fait notre tour discrètement. 
Soay devant l'usine à "requins" à Soay
L’île de Skye devrait veiller sur notre mouillage du haut de ses 1000 mètres, mais le plafond est toujours aussi bas… Dans la soirée, il daigne se lever quelques minutes, et partiellement… Le temps de nous décider : demain, nous irons au Loch Scavaig, sur Skye, un mouillage à forte réputation, car situé au pied des montagnes il est à la fois magnifique et l’objet de rafales de vent venant de la montagne d’une violence absolue. Nous espérons pouvoir profiter du mouillage dans la journée et en repartir pour passer une nuit tranquille ailleurs.
Dimanche 21 juin, nous attendons donc qu’il y ait suffisamment d’eau sur la barre pour sortir du mouillage et effectuons sous génois seul la traversée de 5 nautiques qui nous emmène au Loch Scavaig. Toujours un peu de tension pour y entrer entre des rochers sur une cartographie approximative. 
Loch Scavaig
Visite du Loch Coruisk


Mais tout est calme, et nous sommes accueillis par plusieurs colonies de phoques ! En fait, il habitent tous les rochers ! A 11 heures nous sommes mouillés, et profitant du calme (un voisin évoque une nuit précédente un peu agitée) nous partons à la découverte du Loch Coruisk, d’eau douce, au pied de plusieurs sommets impressionnants de Skye… Nous gardons encore les bottes, et cela se révèle indispensable… L’eau sourd de partout. Mais c’est beau !
De retour au mouillage, nous vérifions les fonds pour en sortir avec notre annexe et un fil à plomb. Une petite sieste et nous levons l’ancre…
Nous rejoignons l’île de Canna, en tirant des bords dans un petit vent, mais sur une mer calme. Nous plantons notre ancre vers 20h00, contents, mais fatigués ! Nous passerons la journée de lundi sur l’île.
Les béliers de Canna

Canna : le port



1 commentaire:

  1. Il ne manquait plus que ça ... des voisins BRUYANTS ... ils vous ont fait partir !!! et sont peut-être plus calmes maintenant... dans leurs nids.
    MAGNIFIQUE ce bélier ... mais son champ de vision est un peu encombré ... comme le vôtre avec un plafond aussi bas, souvent.
    Cette année, pas de baignade dans des petits lacs naturels ... ça caille ???
    Ici, nous passons de 12 degrés (ce matin) à 30 degrés (deux jours la semaine dernière et a priori jeudi prochain) ... mais pas de brume ... quelques gouttes d'eau (nombreuses) hier pendant 10 minutes.
    Bonne continuation !!!

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